Pic de Campbieil ou pic de Badet

vol montagne (3173 m)

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Ce sommet est dénommé Campbieil sur les anciennes cartes IGN, Badet sur les nouvelles (1995 environ)

Attention, il est interdit de voler dans le Parc National des Pyrénées.
Si vous réalisez ce vol, il vous en coutera peut être une amende, bien que, jusqu'à plus ample informé, la pratique du parapente dans le parc soit toléré.
Le Campbieil se trouve dans le Parc.
Juillet 97, il y a deux jours j'ai été voler aux crètes de Traouès c'était magnifique. Demain, dernier jour des vacances à Aragnouet, je vais me faire un petit quelque chose. Départ seul à 7h de Piau Engaly (1900 m), direction le Port de Campbieil. Au bout d'une demi heure, le chemin part loin à gauche, alors que des pentes herbeuses avenantes m'attirent vers le col (2800 m) situé au Nord du Port de Campbieil. De ce col, je m'engage vers sur l'arète de Lentilla, (II, pas de III, terrain très délité). C'est magnifique d'être là, concentré, sur cette arète très aérienne mais facile, les traces de Didier Sorbet qui m'a précédé la veille avec un groupe, me guident dans les passages peu évidents. L'arète est assez longue et je finis par déboucher au sommet du Campbieil à 11h, toujours seul. Le vent est Nord 20 km/h, c'est à dire impraticable pour ce que je veux faire (retour à Piau impératif à 14 h). Je tergiverse : le vent baisse, non il augmente, ah ! il change de direction, les faces sud commencent à donner, mais non il reprend le dessus. Je pourrais tenter de décoller Nord et de piquer vers la gauche vent arrière vers la Hourquette de Cap de Long mais je ne suis pas très serein quand au passage du col. Je descend dans un pierrier qui a l'air praticable (mais engagé) vers le sud, mais les faces sud ne donnent pas encore suffisament de brise pour rejeter le nord en altitude. Finalement je redescend à pied vers la Hourquette de Cap de Long (direction ouest,  puis sud). Je ne veux pas redescendre jusqu'au port de Campbieil, aussi je m'engage dans une traversée sordide haut sur le flanc ouest du Campbieil, afin de rejoindre le petit col où je suis passé ce matin. Je dérange des hordes d'isards peu habitués à trouver quelqu'un dans ces infames pierriers. Je parviens finalement au col, vers 14h. Par radio les Sorbets me font savoir qu'ils m'attendent pour partir en Espagne (ils gardent ma fille Elsa en m'attendant). Dans la précipitation je décolle un peu en dessous du col, sellette mal réglée, (le parachute de secours est bien sûr resté à la maison), et je longe les flancs sud du Campbieil, de l'Estaragne et du Pic Méchant. Les thermiques sont bien là maintenant, un peu sauvages, comme la face que je survole. Un immense champ d'iris perdu au milieu de la face me voit passer et repasser, c'est magnifique ! L'appareil photo est bien sûr resté dans le sac à dos.  Des isards sont dérangés par ma présence et partent en courant avant de s'apercevoir que çà ne vaut pas le coup. Ils reviennent alors tranquillement brouter leurs carrés d'herbe.
Posé à Piau Engaly vers 15 h, je m'aperçois qu'un télésiège est en marche et qu'une petite brise permettrait facilement de décoller du haut de Piau, et venir en finesse sur ces magnifiques flancs sud que je viens de survoler.
Il faut revenir, ce site est certainement un site d'avenir !!!
Et le topo du Campbieil alors, si je n'y ais pas décollé, je ne peux pas en parler ?
Eh bien si, car j'y suis déjà venu dans une autre vie, avec une Marboré et un copain (Jean-Pierre Jambes) et nous avions décollé sur les pierriers au sud du sommet que j'évoque plus haut. (en 1989 ou 90). Nous avions atteri à la chapelle des templiers au Nord d'Aragnouet.
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Mise à jour 24-10-97 et le 19/05/2006 par Pierre PUISEUX.
E-mail pierre@puiseux.name