Barèges-Cabaliros



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Décollage : versant sud
Distance : 20 km
Accès :  Barèges, Capet.
Carte : 1/50 000, Rando Editions, Pyrénées n°4, Bigorre.
Aérologie, engagement, pièges à éviter : engagé si manque de plafond. La prise de décision au niveau du Léviste est délicate : tout droit vers Soulom, mais gare au venturi et à la brise ou bien faire le détour par Isaby au risque de se poser et marcher pour le retour.
Atterrissage : plaine d'Argelès
Période recommandée : été, automne
Navette : 30 km environ (Barèges-Argelès)
date et description :19-06-98, avec Bernard Pichery, nous partons de Pau vers 11 h 30, direction Barèges. Nous montons au décollage du haut de Capet. Après avoir posé le camion, nous remontons la crète sur 100 m environ, pour étaler sur un décollage confortable (manche à air, 2100 m, en dessous du Pic de Barbe). Les conditions sont légères et nous nous mettons en l'air vers 14 h pour mazéguer un long moment dans de la brise de pente faible. Je cherche à  droite, au fond de la combe d'Ourdégon, Bernard est sur l'arète du décollage. puis Bernard part sur Izès et se fait enterrer. Comme ça ne veut pas monter plus, je me décide à descendre et en passant, je vais jeter un coup d'oeuil vers le Lac de l'Oncet, en chemin,  un thermique légèrement sous le vent semble vouloir me hisser un peu plus haut. Effectivement, quelques tours à +2m/s me dégagent du relief, et le thermique devient plus franc, plus large, bref, plus confortable mais le taux de montée est très faible. Heureusement il ne me lache pas, et je le travaille un long moment. Je vois aparaître le Montaigu, le Lac Bleu -il est vraiment bleu-, la vallée de Campan -ça y est, je suis au dessus des crètes. Puis le Vignemale, tout le cirque de Gavarnie, l'Arbizon, et enfin toute la chaîne, je suis maintenant à 3200 m, le thermique vient de me lacher au dessus du Pic de Bédéra. Dommage, c'était le grand confort, et tellement esthétique que j'ai finit mon rouleau de photo vers 2600 m (??) pendant la montée. Du coup, je n'ai pas pu prendre de photos pendant tout le reste du vol, (que je ne m'attendais pas à faire ce jour-là).
Une fois au plafond, que faire ? Un contact radio avec Bernard me regonfle :  puisqu'il s'occupe du camion, je peux me concentrer sur le vol, il sait où je suis et je lui annonce mon intention d'aller vers Argelès. Cap au dessus de la crète, vers le Pène Det Pourri, et re-plafond à 3200 (il est 15 h 20). Les thermiques ne sont pas très nombreux, ni très puissants, il ne faut pas les louper ! Quand j'en tiens un, je ne le lache JAMAIS. D'en bas, ça doit paraître interminable, mais en vol c'est rassurant, et ça laisse le temps de réfléchir à la suite des évènements.
Depuis le Pène det Pourri, je coupe le cordon et  continue la crète : Soum de Lascours (2485 m), Soum Arrouy (2488 m) Soum de Léviste (2437 m), mon altitude a fondu, je suis très bas maintenant(2100 m environ), et il me faut choisir entre suivre les grandes pentes devant moi qui débouchent sur Soulom et aller à droite vers le lac d'Isaby. Comme je ne parviens à contacter personne dans la vallée d'Argelès pour me renseigner sur l'état de la brise, j'opte pour la seconde solution, et me prépare à me poser au lac d'Isaby. Le relief au sud-ouest du lac me fait la grâce d'un thermique salvateur qui me remonte à 2600 m. Hautacam est maintenant à finesse 3, ça devrait passer !!!
Je lorgne en passant sur la face sud du Nerbiou où le thermique légendaire s'est absenté, et je contacte Jean-Louis Darlet au Cabaliros. Maintenant, je connais le chemin : traversée de la vallée d'Argelès pour rejoindre Patrice Darlet au Cabaliros. Bernard me contacte à son tour pour me dire qu'il est en bas. Il m'encourage à continuer sur Aucun mais j'en ais marre ça fait plus de 2 h30 que je suis là haut. J'écourte mon vol. Posé vers 16 h 30

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Mise à jour le 23-06-98 et le 19/05/2006 par Pierre PUISEUX.
E-mail pierre@puiseux.name