Autour de l'Ossau (2)
Du Pic d'Ouradé à la Grande Fache
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Décollage : Un peu
en contrebas et à l'ouest de l'Ouradé, dans une selle herbeuse
confortable. Décollage versant sud-Est.
On peut aussi tenter de décoller
sur la crète orientée NE-SW, qui va de l'Ouradé au
col de Peyrelue, mais les décollages sont plus rares et moins hauts,
donc moins bien alimentés.
Accès : Monter
vers Col du Pourtalet. Quelques km avant le col, laisser la voiture
dans un petit parking à gauche après le dernier paravalanche,
(derniers bosquets avant les paturages). Un sentier monte vers la cabane
de Peyrelue. Le suivre jusqu'à la cabane, puis tirer à gauche
vers un petit col bien marqué par une barre de rochers au nord (crète
de Peyrelue). Passer le petit col et monter vers le sud-est jusqu'au sommet
du pic de l'Ouradé (2552 m, 800 m de dénivelé, 3 h).
Un deuxième accès
possible est de poser la voiture au col du Pourtalet, et de monter au Pic
de Peyrelue, puis monter à toute crète vers l'Ouradé
(Quelques 400 m de dénivelé gagnés, mais des passages
délicats,itinéraire non recommendé)
Un troisième accès
est décrit ci dessous.
Carte IGN (au 1:50000
) : carte Pyrénées n°3, Béarn, éditée
par Rando Editions.
Aérologie, engagement,
pièges à éviter : à l'heure où nous
mettons sous presse, le coin est à ma connaissance peu exploré
en parapente, mais j'aurais tendance à me méfier de l'atterrissage
au col du Pourtalet, ne sachant pas dans quel sens sera la brise. Peut
être en été, faudra-t-il se méfier également
de la brise de vallée d'Ossau, et ne pas traîner sous le vent
du Pic d'Estrémère. Versant français, on est dans
le Parc National, ce qui représente peut-être le plus grand
danger (amende). Les environs (cirque d'Anéou) sont constitués
de vastes paturâges avenants et sans piège apparent.
Atterrissage : les environs du col du Pourtalet paraîssent sains.
Période recommandée
: décoller tôt (avant midi ?) afin de profiter des déclenchements
thermiques des versants sud est. L'automne semble être une bonne
saison en attendant d'en savoir plus sur l'aérologie du coin.
Navette : 2 h de descente
à pied, puis stop sur 20 km.
date et description : le samedi 22 août 1998, avec Manu
Bonte, nous avons rendez-vous au Col du Pourtalet pour voler de l'Ouradé.
Cà fait un moment que je n'ai pas marché en montagne et j'appréhende
un peu la montée, chargé comme une mule, d'autant que le
sentier est inexistant. Départ vers 10h du Pourtalet, nous croisons
un berger dans sa cabane du col de Peyrelue qui nous indique un chemin
pour monter à l'Ouradé, évitant la crète frontière
par le Nord. Il s'agit en fait d'éviter le Pic de Peyrelue en le
contournant par le nord, ce qui permet de prendre pied dans le vallon entre
l'Ouradé et PeyrelueDe là
remonter vers l'est, dans un terrain
mi-herbeux, mi-rocheux qui mène à la crète Nord de
l'Ouradé, que l'on remonte sans difficulté jusqu'au sommet.
Le décollage, évident et très confortable, est situé
légèrement à l'ouest du pic lui-même. Nous l'atteignons
vers 11h30. Après une séance photo, une collation (frugale),
nous nous préparons à décoller, le thermique et les
nuages sont là depuis un bon moment déjà.
Objectif
: le plus loin possible vers l'est !!
Je décolle le premier
et monte sans difficulté à 2800 m, et je me mets en attente
de Manu qui a un peu de mal à monter avec sa Kenya.
Puis nous nous dirigeons vers
la dent de Socques. Le spectacle du refuge et des lacs d'Arrémoulit
vus du ciel est réjouissant.
Coupant le cordon, Manu s'engage
sans hésiter vers l'Ariel, quel culot !
Cà n'est vraiment
pas engageant, et si çà ne monte pas, c'est la grosse galère.
Mais çà monte
fort et bien en versant sud de l'Ariel. De 200 m sous le sommet, nous repassons
400 m au dessus, suivis par le regard médusé de quelques
montagnards qui s'y prélassent. Le thermique est puissant, bien
organisé, c'est le bonheur.
Les Frondellas et le Balaïtous
s'offrent à nous. Mais surprise, dès que nous quittons l'Ariel,
plus aucun thermique ne nous prodigue ses graces. Manu, toujours le premier
parti, n'a pas assuré le plafond et se fait enterrer petit à
petit vers Respumoso/Campo Plano.
En fait je pense que nous
sommes arrivés là dans le "trou de midi", il m'a semblé
être légèrement sous le vent du Nord dans les Frondellas.
De plus les versants s'orientent sud-ouest à cet endroit. Si on
y arrive trop tôt, leur orientation ne permet pas à l'activité
thermique de démarrer, plus tard, on est sous le vent des brises
de vallée du versant français ; d'autant que, plus au sud,
los Picos de Infierno sont probablement très actifs et tirent tout
dans les environs. C'est la deuxième fois (voir
première fois) que je passe sur ces flancs sud-ouest du Balaïtous
sans y trouver grand chose.
Quoiqu'il en soit, Manu se
fait déposer au fond de Campo Plano, tandis que mon taux de chute
me permet de tenir encore, et même de remonter ver le Pic de Cambalès,
sans parvenir à localiser le thermique, je parviens à me
hisser à 3000 m, passer le Col de la Fache, toujours à 3000,
gratter sur les flancs sud de la Fache qui ne veulent rien donner, pourtant
il y a des nuages partout.
Peur de m'engager, solidarité
avec Manu ?, je renonce à passer versant nord de la Grande Fache,
alors que c'est à ma portée, et les flancs sud devenaient
alors accessibles... Je vais me poser à Campo Plano. La brise est
faible et montante de sud, dès que j'ai replié, elle commence
à déborder du Port de la Peyre Saint Martin. Il semble qu'une
confluence (nuage) voit le jour à cet instant, vers 14 h 30 ou 15
h. C'est peut-être çà qu'il faut exploiter soit pour
traverser ce désert thermique, soit pour plonger au sud sur les
Picos de Infierno, qui eux donnent de gros thermiques, j'en suis certain.
Retour à pied (2 h) puis en stop jusqu'au col du Pourtalet où
nous constatons qu'une entrée maritine passe le col (brouillard)
et fait descendre une méchante brise de nord versant espagnol (au
moins 30 km/h).