Météorologie
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Mieux qu'un vilain discours, citons Hubert Aupetit [Les visiteurs du ciel, Guide de l'Air pour
l'Homme Volant. Ed. Rétine] :
"...La chaîne court d'ouest en est, sur 400 km, de l'Océan Atlantique à la mer Méditerranée.
La crête frontière se lève progressivement à travers le pays basque et culmine de façon
presque ininterrompue à 3000 m d'altitude avant de plonger brutalement du Canigou (2784
m) dans le golfe du Lion. Côté nord, les vallées sont courtes et profondes : on rejoint la
plaine française en une trentaine de kilomètres. Côté sud au contraire, il faut parfois
parcourir près de 100 kilomètres avant de sortir des reliefs. Ces particularités géographiques
expliquent la variété des climats pyrénéens, parfois changeant d'une vallée à l'autre, et que
l'on peut regrouper sous quatre influences :
- l'espagnole au sud, froide l'hiver, chaude et sèche l'été, avec de hauts plafonds et de
fréquentes dépressions orageuses ;
- la méditerranéenne à l'est, chaude et parfois humide, avec ses caprices et ses vents
violents ;
- la française au nord, bien tempérée, humide, donnant des plafonds bas ;
- et l'atlantique de l'ouest, douce et humide, alternant les situations de hautes pressions
centrées sur les Açores et les perturbations du front polaire.
Il est clair que les reliefs retardent l'invasion des fronts atlantiques, de même qu'ils diffèrent
l'embellie des traînes en retenant les nuages, mais il est souvent difficile de prévoir avec
précision l'issue des luttes entre les quatre influences.
Ainsi les conditions thermiques sont plus souvent favorables - c'est une évidence - sur les
versants espagnols ou dans les hauts parages des vallées centrales (Andorre, Val d'Aran)
mais il est de fréquentes situations où le vol est bon en plaine et mauvais en montagne.
Exemple : deux jours de ciel de traîne donnent des conditions remarquables en plaine, mais
bouchées en montagne. Suit une période de quelques jours favorables sur les reliefs,
pendant lesquels le vol en plaine est pauvre.
Pour voler loin dans les Pyrénées, il faut donc être mobile, observateur, expérimenté, prompt
à la décision...
En condition anticyclonique, il n'est pas rare, quand on passe la frontière, de voir le plafond
descendre des 3500 à 4000 m courants en Espagne à 1800 - 2000 m dans les vallées
françaises. Particulièrement lorsqu'il y a du vent en altitude.
Côté espagnol, le soleil et les brises unissent en effet leurs efforts, l'air est sec, l'alimentation
en air frais bonne, les ascendances copieuses.
Côté français au contraire, les basses couches sont humides et stables, les thermiques sont
mal organisés et inefficaces, on passe des heures "dans le bocal" à se faire secouer, à
cogner contre un couvercle d'inversion impénétrable, sans parvenir à s'échapper. Au dessus
de 2000 m (si l'on a eu la bonne idée de décoller haut, ou si l'on a gagné à cette loterie de
l'ascendance crève-inversion) les thermiques sont forts. Il suffit de rester sur les faces
ensoleillées et au dessus des coins de vallée chauds pour réaliser de beaux parcours. Le ciel
est pour ainsi dire espagnol.
Par vent de sud à sud-ouest, il est fréquent que les gros cumulus qui se forment en Espagne
débordent largement sur la frontière. Il ne faut pas commettre la bévue de vouloir les
rejoindre directement mais "trouver le passage" par le Somport, Néouvielle ou par le val
d'Aran... Toutes ces observations incitent donc les pilotes français, plutôt qu'à risquer de se
faire enterrer au pied des hauts sommets, à franchir la frontière l'été, par conditions
anticycloniques, afin de passer leurs journées en l'air à 3500 m dans les ciels somptueux, et
leurs nuits à se récupérer en 4x4 dans le dédale des chemins de poussière qui sillonnent les
basses Pyrénées espagnoles.
En ciel de traîne au contraire, la balade ibérique ne se justifie point. Il n'est pas rare que
l'option plaine, mi-thermique, mi-dynamique, avec de passagères incursions dans le relief là
où il n'est pas bouché, soit la meilleure. Ou que l'ensemble du ciel pyrénéen français soit
globalement favorable. Il est alors recommandé de décoller le plus près possible de la
plaine, sur un versant nord-ouest..."
A cela, on peut ajouter que le vent du sud, versant français, est particulièrement dangereux
car imprévisible et soudain. Ne pas croire que l'on puisse bien voler en Espagne lorsque le
Sud sévit en France, il y sera trop fort. Faible, il est rejeté en altitude par les brises de vallée
du versant français. Il est très fréquent de trouver des cieux "bas et lourds" versant français
tandis qu'en Espagne les conditions sont idéales ; même chose en cas de mer de nuages.
Les mois de novembre apportent l'humidité et juillet l'averse.
Téléphones météo (obsolètes, mai 2006):
- 59 28 70 70 météo Pays Basque
- 59 92 13 49 météo montagne Béarn
- 59 27 50 50 météo générale Béarn
- 59 33 17 34 aérodrome de Pau-Uzein
- 62 32 90 01 ou 62 32 97 77 montagne Hautes Pyrénées
- Minitel : 36-15 code METEO
- Prévisions à 5 jours = 36 65 00 00
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