Patagonie


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L'ouest des Pyrénées, c'est vaste ! Pourquoi s'arrêter à l'océan ?
Dans notre louable tentative de ne pas oublier le moindre vol dans cette zone, nous n'hésitons pas à vous livrer un échantillon exotique de vol magnifique quoiqu'assez lointain (Patagonie).

96 - PATAGONIE (ALMIRANTE NIETO 2670 M)

En venant de Santiago (très beaux vols possibles sur le site des deltas �Batuco) ou de Valparaiso (soaring magnifique sur une dune face au Pacifique, sous l'oeil lubrique des éléphants de mer), on survole le Hielo Continental, un immense plateau glaciaire balayé par les incessantes tempêtes d'ouest (ce n'est pas le meilleur spot d'Amérique du sud ! ). Après Punta Arenas et Puerto Natales, une piste en terre mène aux dernières estancias sous les tours du Paine. En un petit jour de marche, on parvient au "Camp II". Il faut encore 3 ou 4 heures dans d'abominables pierriers pour rejoindre une épaule rocheuse sur l'arète est de ce gros tas qu'est le Nieto. Vue imprenable sur les magnifiques tours de granit où tâcheronne quelque cordée espagnole ou italienne.

Décollage en III+ face aux tours (vers le nord-ouest donc) dans un pierrier qui rechigne à vous rendre toutes vos suspentes. Si un cinéaste est avec vous pour fixer ce moment inoubliable, placez le rive droite du couloir, bien en contrebas, afin qu'il ne rate pas son travelling avec parapente défilant sur fond de tours et de vautours (il s'agit en fait d'immenses condors).
Pour décoller du sommet lui-même et donc profiter avant l'envol d'une vue parfaite vers les tours, les Cuernos, les lacs et le colossal Hielo jusqu'au Fitz Roy, comptez deux heures de plus, avec un mur d'une centaine de mètres en mixte pourri (IV+).
Aérologie involable 360 jours sur 24 car vent trop fort. Durant l'été austral (notre hiver), il consent à se calmer pendant quelques heures : il faut être au bon endroit au bon moment. Serge Tuaz et Bertrand Doligez, que j'accompagnais, ont eu cette chance inconcevable. Ils ont pu visiter tout le bassin des tours, jouer avec les condors, remonter au niveau du sommet puis survoler le rio Ascensio et les sierras jonchés d'arbres morts, dispensatrices de généreuses pompes, jusqu'à l'estancia Paine o les gauchos croient encore aujourd'hui, dur comme fer, qu'ils n'ont pu venir que de la lune. Leur vol a duré presque une heure !
Dénivelé : 1000 à 1600 m suivant le lieu du décollage, finesse 4 si l'on tient à se poser à l'estancia, tout près du corral.
Atterros de secours : environ 25000 hectares d'herbe.


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Mises à jour par Pierre PUISEUX.
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