Annonce Immobilière :
AV château-fort en vallée d'Aspe, appartements très spacieux, nécessitant quelques menus travaux ; meurtrières, tourelles et catacombes en parfait état... Possibilitéde pratiquer l'escalade sur des secteurs d'initiation équipés par Fernand CASSOU et Daniel DUFRAISSE... Affaire à saisir !
Trois kilomètres après Etsaut, vers Urdos, par la RN 134, prendre à gauche le pont d'Enfer (portail) sur le gave d'Aspe. Suivre le chemin qui donne accès au fort. Le rocher se trouve à la sortie du tunnel. Une dalle peu inclinée, près de l'entrée du Fort peut être un amical premier contact pour les néophytes...
Le chemin du Fort passe en bas et en haut du rocher ; génial non !
des sangles pour les arbres, quelques coinceurs.
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11-1 Schtroumpfette ? |
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11-2 La Voie qui Tue 4 puis 6b |
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11-3 La Randonneuse 4+ |
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11-4 La Hesta 4+ |
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11-5 Les Objecteurs A1/4+ |
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11-6 L'Artificieuse 6b puis 4+ |
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11-7 Le Surplomb 4+ puis 5+ |
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11-8 Lauréline 5 |
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11-9 La Directe Armoricaine 4+ |
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11-10 Délivrance 4 |
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11-11 Bozo 4+ |
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11-12 Scoubidou 3 |
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11-13 Schmilblick 3+ |
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11-14 Cétautomatix 4 |
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11-15 Valérian 5 |
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11-16 La Voie de l'Ours 5 |
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11-17 Via Aspesa 5+ |
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11-18 La Toto 5+ |
sch. 31
Nos voisins ibériques ne s'y sont pas trompés ;
en baptisant l'ensemble des sites d'escalade de la vallée sous
le patronyme d'Urdox (prononcer Ourdox), ils ont compris qu'elle
était la falaise phare du coin.
C'est là qu'en janvier 80, Erik BOILEAU ouvrait Vénus
la première voie. L'Illiade restait une légende,
cédant le mythe aux Copains d'Abord. Entretemps, Pierre
PUISEUX signait Jeu de Mollets.
Rééquipés depuis peu, ces voies méritent
d'être parcourues.
Et puis, il est un autre jeu sur cette
falaise... Un gris des plus parfaits habille la
dalle de Vénus et un exercice délicat de funambulisme
sur crochets permet de la parcourir : c'est la quatrième
longueur de Café des Drogués.
Un kilomètre avant d'arriver au village d'Urdos, un pont, un parking... c'est ici et par un raide petit sentier, on atteint le pied de la falaise (une corde fixe a été mise en place pour la nième fois, elle peut être utilisée avant de disparaître comme les précédentes).
Soit en rappel, soit par le chemin du Fort qui passe en haut de le falaise et rejoint la route (10 mn).
En haut de la corde fixe, à gauche.
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12-1-1 La Plus Conne 6c+ 70 m |
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12-1-2 Collégram 6c+ 40 m |
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12-1-3 L'Aquaboniste 7c 35 m |
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12-1-4 Les Insoumis 6b+ 90 m |
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12-1-5 L'Arc en Ciel 5 35 m |
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12-1-6 Uni-Inter 6a+ 40 m |
12-1-1 LA PLUS CONNE sch. 32
Christian ne veut pas que ça apparaisse mais son cousin et
lui avaient baptisé cette voie Le Vibromasseur de Soeur
Thérésa avant de changer d'avis sous la pression.
(P.P.)
Faux ! C'était avant de réaliser qu'il n'y avait pas
toujours l'électricitédans les bidonvilles. (C.R.)
Réalisation : Christian et François RAVIER en
novembre 80.
Difficulté: L1 : 6c+ (6b) * L2 : 6c+ (6a+), 70
m.
Matériel : un jeu de coinceurs.
Descente : par la voie.
12-1-2 COLLEGRAM sch. 32
Réalisation : Erik BOILEAU en novembre 80.
Difficulté: 6c+ (6b), 40 m.
Matériel : voie équipée.
Descente : par la voie ou par la Plus Conne.
12-1-3 L'AQUABONISTE sch. 32
Magnifique petite longueur.
Réalisation : François RAVIER en mai 85.
Difficulté: 7c, 35 m.
Accès : par la première longueur de la Plus Conne ou
Collégram.
Matériel : voie équipée.
Descente : par la voie.
12-1-4 LES INSOUMIS sch. 32
Remarquez qu'une voie du Rocher du Fort - ouverte
antérieurement - s'appelle Les Objecteurs. Depuis, le ton n'a
cesséde se durcir entre les officiels et les immigrants en
vallée d'Aspe.
Réalisation : Erik BOILEAU en novembre 80 - 90 m.
Difficulté: L1 : 6b+ (6a) * L2 : 6a (5+) * L3 :
6a (5+), 90 m.
Matériel : 1 jeu de coinceurs.
Descente : par la voie (au deuxième rappel, penduler à
droite).
12-1-5 L'ARC EN CIEL sch. 32
Réalisation : Erik BOILEAU en avril 80.
Difficulté: 5, 35 m.
Matériel : voie équipée.
Descente : par la voie.
12-1-6 UNI-INTER sch. 32
Réalisation : François RAVIER en mai 85.
Difficulté: 6a+ très expo, 40 m.
Matériel : voie équipée.
Descente : par la voie.
En haut du sentier, à droite.
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12-2-1 Café des Drogués 6c/A3 130 m |
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12-2-2 Bonnie and Clyde 7a 100 m |
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12-2-3 Soleil Immonde 7b+ 25 m |
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12-2-4 L'Illiade 6c 130 m |
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12-2-5 Venus 7b/A1 130 m |
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12-2-6 Avenue Léon Blum 7b+ 70 m |
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12-2-7 Les Copains d'Abord 6c+ 130 m |
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12-2-8 Oncle Archibald 7b/A1 50 m |
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12-2-9 Shunt au Mythe 6c 40 m |
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12-2-10 La Gueuze Ouverte (ou Le Lierre et la Torture) 6c 130 m |
Voilà comment se retrouver mêlé à une sombre histoire de crochets triangulaires : c'était presque l'hiver, ça sentait les vacances, j'allais enfin raccrocher ces horribles étaux de caoutchouc, j'allais abandonner la poudre, mon gros cul serait certainement plus facile à transporter le long d'une belle goulotte ou dans les entrailles hivernales du Vignemale que sur ces murs bêtes aux grattons désespérément trop éloignés créés par un fouteur de merde.
Hier un p'tit Empire des Sens tranquille, et ce matin réveil tardif solitaire au plateau de Sanchèze ; ils ne sont pas là les lâches qui pourtant avaient signé pour le tas de caillou du Pic de la Brèque.
Bof, ça ne fera que la cinquième fois que je remets le couvert ici, tant pis pour la croix de plus sur le topo.
Au loin, vacarme d'enfer dans un nuage de poussière qui se rapproche, rythmépar les accords des Stones, "Sympathy for the Devil" ; ça c'est pas de bonne augure, c'est Much qui vient me récupérer pour une journée "falaisard in the sun" à la Mâture. Bon, bon, mais au moins, on va pas choper mal aux neurones aujourd'hui...
Arrêt à Etsaut City Bar, faut pas attaquer trop fort en fin de saison, c'est comme ça que même les plus grands y ont laissé leur peau ; ça nous apprendra, voilà pas qu'on tombe sur deux figures emblématiques du pyrénéisme contemporain : Jean Charles Griso de Bellevue et Bunny, the big boss.
Café des Drogués ! annoncent-ils triomphateurs. Ah bon, et ben nous aussi alors, on va pas se laisser faire de la couenne comme des jeunes premiers, ça ferait mauvais genre.
J'ai failli me sortir de l'impasse dans laquelle je venais de me mettre en réalisant que j'avais pas les crochets (à ce propos, je lance le défi : à quand la première de Café sans les crochets, même les alpins n'y arriveront pas, de toutes façons ça les branche pas, ça fera pas la une de Vertical) ; mais non, raté, un grand guide dénoue toute sorte de situation, il a du matos en rab, et me voilà flanquéde deux sky-hooks (ça fait plus chébran).
Ca attaque tambours battants, Much se perd dans la première longueur, c'est ça les grands itinéraires d'alpinisme, il faut intuiter.
Devant, Bunny s'éclate dans la renfougne de L2, moi j'y comprend rien à ces histoires, mais j'arrive quand même à mener notre valeureuse cordée au sommet de la longueur.
Troisième acte pour Much qui travaille scrupuleusement, moi je révise ma leçon au relais en testant sur quel genre de micro merde ça peut bien tenir un crochet.
En défiant les lois de l'apesanteur, confortablement assuré par une corde bien tendue dans cette longueur "à se taper le cul par terre" (dixit el gran Bunny), je trouve que ça serait bien que ce soit celle-ci sur crochet, il y a des trous partout, on pourrait y mettre des spatules de ski (ça ferait plaisir au skieur d'exception Ravier), ça irait mieux que dans cette connerie de dalle irrespectueusement lisse au dessus.
Et voilà le dernier relais avant le crux ; tel le rapace affamé, je braque mon appareil photo sur le maître en tête de sa cordée, qui m'annonce qu'ici, on n'entend pas trop le crochet se poser au fond du trou ; et bling blang, un vol, merde j'ai raté le déclencheur à force de penser que si lui était tombé, moi le blaireau moyen, j'allais m'en mettre quinze... Et Bunny de renchérir : "allez, dépêches-toi Joan, qu'on voit si Thivel a des couilles ! "
Ca y est je suis verdâtre, ils sont passés, il va bientôt faire nuit, et il faut que je sorte le pied du spit pour mettre tout le poids sur cette cupule fantôme ; ça tient, c'est carrément paranormal, mais si je bouge je tombe, et si je bouge pas, je marque une page du pyrénéisme en inaugurant le premier bivouac de l'histoire sur crochet, alors je bouge... et vlan, un gros trou dans l'air !
Suivront deux autres déflagrations pour le même pas, tout ça pour une histoire de crochet plus recourbé que l'autre, l'ensemble ponctué d'applaudissements et de sourires narquois des copains en bas au parking, car il a fallu que ce soit le seul week-end de l'année où il y ait du monde à la falaise d'Urdos.
A la quatrième tentative, j'ai failli admettre la basse considération de mon manque d'organes sexuels, mais les dieux de la vallée se sont montrés plus tolérants, M. Lassalle ne devait pas être dans les parages.
Le reste de la longueur offre de vagues trous, mais tellement plus compatissants que cette première cupule vicieusement déversée dans les eaux du Gave.
Enfin, heureusement quand même que Jo le Hareng and the 5th reequipment plan n'a jamais fréquentéce type de passage, il en avalerait sa casquette et ses lunettes noires.
Pour finir, une cornière nous est restée dans les mains au relais, j'ai failli décider d'arrêter l'alpinisme.
En tous cas, Cafédes Drogués, c'est pas Sea of the Dreams, mais quel merveilleux trésor pyrénéen...
Rémy THIVEL
12-2-1 CAFE DES DROGUES sch. 34
A chaud, les commentaires d'un grand guide qui sort justement de
cette voie : "Ah, mon compagnon et moi-même sommes contents
qu'il ait créécette magnifique voie et qu'il ne nous en
fasse pas payer l'entrée."
Réalisation : Pierre CANIVENCQ en août 82.
Difficulté: L1 : 6a (6a), départ direct 6c
* L2 : 6b+ * L3 : A1, 5+ * L4 : A3 (crochets), 6b * sortie par la
quatrième longueur de l'Illiade, 130 m.
Matériel : un jeu de coinceurs et crochets à goutte
d'eau triangulaire.
Descente : Rappels ou chemin du fort.
12-2-2 BONNIE & CLYDE sch. 33
Réalisation : Christian RAVIER en octobre 86.
Difficulté: L1 : 7a (6c) * L2 : 6b+ (6b) * L3 :
6c (6c), 100 m.
Matériel : voie équipée.
Descente : par la voie ou sortir par la quatrième longueur de
l'Illiade.
12-2-3 SOLEIL IMMONDE sch. 34
Cette petite longueur emprunte le début de la
deuxième longueur de Café des Drogués et file
tout droit pour rejoindre le deuxième relais de Bonnie &
Clyde.
Réalisation : Christian RAVIER en novembre 86 - 25 m.
Difficulté: 7b+, 25 m.
Matériel : voie équipée.
Descente : par Bonnie & Clyde.
12-2-4 L'ILLIADE sch. 33
C'est toute une Odyssée.
Réalisation : Erik BOILEAU en octobre 86.
Difficulté: L1 : 6a, A1 (6a) * L2 : 6b+ (6a) *
L3 : 6a+ (6a+) * L4 : 6a (5+), 130 m.
Matériel : un jeu de coinceurs.
Descente : rappels ou chemin du fort.
12-2-5 VENUS sch. 34
La première voie de la falaise.
Réalisation : Erik BOILEAU en janvier 80.
Difficulté: L1 : 6a (5+) * L2 : 6c (5+) * L3 :
7b, A1, 3 points, (5+) * L4 : 5+, 130 m.
Matériel : un jeu de coinceurs.
Descente : rappels ou chemin du fort .
12-2-6 AVENUE LEON BLUM sch. 34
Classe !
Réalisation : Christian RAVIER en octobre 86.
Difficulté: L1 : 7b+ * L2 : 7a, 70 m.
Matériel : voie équipée.
Descente : rappels ou chemin du fort.
Accès : première longueur de Vénus puis le
début de la seconde ; faire relais avant la traversée
à gauche et partir tout droit dans le beau pilier.
12-2-7 LES COPAINS D'ABORD sch. 33
Voie mythique ; même les plus grands ont volé dans la
troisième longueur et tremblé dans la troisième
Réalisation : Erik BOILEAU en juin 81.
Difficulté: L1 : 5 * L2 : 6c (6b) * L3 : 6c+ (6b)
* L4 : 7a+ (6b), 130 m.
Matériel : un jeu de coinceurs et excentrics ou friends.
Descente : rappels ou chemin du fort.
12-2-8 ONCLE ARCHIBALD sch. 33
Réalisation : Christian RAVIER juin 1989.
Difficulté: 7b, A1 (un point d'aide pour
l'instant), 50 m.
Matériel : voie équipée.
Accès : première longueur des Copains d'Abord et
début de la seconde.
Descente : rappels.
12-2-9 SHUNT AU MYTHE sch. 33
Réalisation : Christian RAVIER octobre 1988.
Difficulté: 6 c (expo), 40 m.
Matériel : voie équipée.
Accès : première longueur des Copains d'Abord.
Descente : rappel.
12-2-10 JEU DE MOLLETS sch. 34
Troisième longueur jadis très exposée ;
certains, pas ceux qu'on imagine, ont jugé opportun d'y
améliorer la protection.
Réalisation : Pierre PUISEUX en mai 82.
Difficulté: L1 : 5 * L2 : 6c+ (6b) * L3 : 6c+
(6b) * L4 : 7a, A0, 1 point (6b), 130 m.
Matériel : un jeu de coinceurs.
Descente : rappels ou chemin du fort.
Accès : Première longueur commune avec les Copains
d'Abord puis tourner à droite.
12-2-11 LA GUEUZE OUVERTE (ou LE LIERRE ET LA TORTURE) sch. 34
Doit son nom aux énormes pieds de lierre qui encombraient
le départ de la voie ; on n'en attendait pas moins de
l'ouvreur dans cette zone où tout n'était que rocher
vierge de végétation ! Depuis l'édition
originale, la susdite végétation a repris ses droits et
c'est dommage.
Réalisation : Jean-louis HOURCADETTE en octobre 81.
Difficulté: L1 : 6a+ (5+) * L2 : 6c (6a) *
L3 : 5+ * L4 : 6b (5+), 130 m.
Matériel : un jeu de coinceurs.
Descente : rappels ou chemin du fort.
Au niveau de la gare d'URDOS, se garer à gauche en montant, et prendre le petit sentier à droite qui mène à un pré. De là , bartasser droit dans les bois pendant 10 minutes pour atteindre le caillou. Cette petite paroi découverte récemment a un avenir plus que prometteur. Un socle facile (3) permet d'atteindre le départ des voies.
13-1 MARMOT, BOULOT, TOPO sch. 35
Réalisation : Christian RAVIER en mars 1993.
Difficulté: 6b+, 20 m.
Matériel : voie équipée.
Descente : par la voie.
13-2 LES JEUDIS DE NINA sch. 35
Réalisation : Christian RAVIER en mars 1993.
Difficulté: 6c+, 25 m.
Matériel : voie équipée.
Descente : par la voie.
13-3 ABRIL, COUVRE TOI D'UN FIL sch. 35
Réalisation : Christian RAVIER en mars 92.
Difficulté: 7a+, 32 m (pas moins).
Matériel : voie équipée.
Descente : par la voie.
13-4 LE CHANTIER sch. 35
Note pour les lecteurs du troisième millénaire :
cette voie doit son nom à un monstrueux chantier qui
prétendait ouvrir un tunnel sous le col du Somport pour
améliorer les échanges franco-espagnols. En 1995, J.
Laggale et R. Rosse, instigateurs du projet, furent condamnés
à 10 ans d'escalade forcée pour trafic d'influence et
abus de pouvoir. Ils s'enfuirent en Uruguay ouvrir une pizzeria.
Aujourd'hui (2053) la vallée est classée "Zone de
Survie" et son accès est théoriquement
réservé aux Ailus du "Front Rationnel" en cas
d'accident nucléaire. Un petit millier d'agitateurs insoumis
parviennent cependant à occuper le terrain, se
déguisant habilement, qui en oiseau, qui en lézard,
afin de déjouer les recherches.
Dernière heure : Atroce de Bellefin, le célèbre industriel philanthrope, créateur de Lapsus, est parvenu à faire interdire le "Frein Passionnel", grâce à des appuis haut placés. En conséquence, l'accès de la vallée est à nouveau libre.
Der-dernière heure : Jean-Marron Lapine, président du "Franc Maximal" s'est enfui en Uruguay ouvrir une pizzeria.
(P.P.)
Il délire encore plein pot, mais normalement, c'est fini.
(C.R.)
Réalisation : Christian RAVIER en mars 1992.
Difficulté: >7, 30 m (pas moins).
Matériel : voie équipée.
Descente : par la voie.
Cette dent particulièrement remarquable en descendant du col du Somport attendait depuis longtemps que l'on se décide à parcourir ses beaux murs sculptés. En 84 quelques tentatives frileuses préludèrent à l'ouverture, en octobre 92, de No Pasaran qui permet enfin de parcourir la paroi dans sa totalité.
Se garer un kilomètre après le viaduc d'Arnousse, au niveau d'un petit parking au bord de la N 134. La paroi est à un quart d'heure de marche dans la forêt au dessus (bien visible de la route).
14-1 LE DIEDRE sch. 36
Ce nom n'est certes pas très original, mais si on laisse
à Boileau le soin de baptiser sa voie, il va encore nous
l'appeler Caillou Su ou Dernier Près, bref, un truc complexe
!
Réalisation : Didier BAYENS et Erik BOILEAU en 84.
Difficulté: 6a, 40 m.
Matériel : un jeu de coinceurs.
Descente : en rappel par la voie.
14-2 LA TONTON sch. 36
Réalisation : Alain DARTEYRON en 84.
Difficulté: 6b+, 30 m.
Matériel : voie équipée.
Descente : en rappel par la voie.
14-3 NO PASARAN sch. 36
Première ascension : Jean-Baptiste CAPICOT et
Jean-François LAURENT en octobre 92.
Difficulté: ED-. L1 : 6b+ * L2 : 6a, A1 * L3 : 5
* L4 : 6c * L5 : 6a, A1 * L6 : 6a, A2, 150 m.
Matériel : 10 pitons variés, 1 jeu de coinceurs, 1 jeu
de friends ; un crochet peut être utile.
Itinéraire : départ par la Tonton, 6b+, R1. Continuer
dans la fissure, 6a+/A1, au sommet de celle-ci, virer à
droite, 5+, pour rejoindre un dièdre devenant cheminée,
A1 puis 5, R2. Par un système de fissures vers la droite,
gagner une terrasse bien marquée, 5, R3. S'élever dans
le dièdre rouge qui la domine, 6c ou A2, et traverser à
droite pour gagner une écaille, 5+, R4. Rejoindre un autre
dièdre que l'on remonte, 5+ puis A1, R5. Traverser à
droite, surmonter un mur noir, A2, et rejoindre une fissure
évidente qui par un crochet à droite aboutit à
la crête, 6a, sommet.
Descente : en rappel par la voie (un peu délicat).
Mens sana in corpore sano
POUR NE PAS MOURIR IDIOT... UN PEU DE GEOLOGIE
Je crois qu'on aime d'autant mieux un paysage qu'on le comprend davantage. L'esthétique est voisine de la connaissance. Ces quelques lignes voudraient donner les outils qui permettent de comprendre le paysage "rocheux" de la vallée d'Aspe. Les cailloux sont affaire du géologue, mais le relief perçu par le randonneur est étudiépar une science voisine : la Géomorphologie.
LE RELIEF A SON HISTOIRE
Et toute histoire a son calendrier... (cf tableau). Entre la naissance et la mort d'un relief, le temps écoulépeut être considérable. Les grès rouges d'Espélunguère datent du Prémien (230 millions d'années), les calcaires des barres rocheuses du Pic d'Arapoup et de la crête du Niéqui ferment le bassin de Bedous datent du CrétacéSupérieur (70 millions d'années environ). Les sables et galets du plateau de Lhers dans le bassin de Lescun n'ont que quelques dizaines de milliers d'années tout au plus (Ere Quaternaire).
LE RELIEF A SES AGENTS CREATEURS QUI SONT SOUVENT DES FRERES ENNEMIS
1- L'agent qui construit : c'est l'ensemble des forces internes du globe terrestre qui fabriquent les roches, les déforment et les portent à l'air libre. Le moteur est complexe : la tectonique des plaques en est un élément important dans les Pyrénées. L'Espagne est une plaque rigide, le Sud-Ouest appartient à une autre. Les deux ont toujours voulu se rapprocher, sans précaution d'ailleurs... Elles sont entrées en collision. Des serrages et des compressions auprès desquelles l'énergie dégagée par les bombes thermo-nucléaires n'est que broutille. Le résultat : les roches se plissent, se cassent, se chevauchent.
2 - L'agent qui détruit : c'est l'érosion ; avez-vous regardéla couleur des eaux du Gave d'Aspe en crue charriant sables et galets en direction de... Biarritz ? Savez-vous l'importance de l'érosion sur les champs labourés par les tracteurs quand ceux-ci se trouvent sur une pente ? Plusieurs Tonnes/Km2/an...
Compliquons un peu les choses. Le climat n'a pas toujours étéaussi agréable et tempéréen Béarn. Il y a des dizaines de millions d'années, il était tropical ! Il y a quelques milliers d'années, un glacier descendait jusqu'à Bedous et les températures moyennes avoisinaient 0deg. C.
LES OROGENESES PYRENEENNES, OU LA NAISSANCE, LA VIE ET LA MORT DES DEUX CHAINES DES PYRENEES
1 - IL Y A PLUS DE 500 MILLIONS D'ANNEES
A l'emplacement des Pyrénées : la mer dans laquelle se déposent pendant des centaines de millions d'années des couches de roches très variées : des grès, des calcaires, des argiles et des sables fins.
2 - DU CARBONIFERE AU TRIAS
Des déformations et l'édification d'une montagne bien plus importante que les Pyrénées actuelles. Le tréfond se déchire, des granites et des laves montent à la surface par les cassures (roche volcaniques de l'Ossau). Les roches déposées au fond de la mer sont violemment plissées et métamorphisées sous l'effet des énormes contraintes de pression et de température ; c'est l'orogénèse hercynienne. La montagne est immédiatement attaquée par l'érosion. Elle est détruite en quelques dizaines de millions d'années et devient une surface peu élevée et parcourue par des rivières peu encaissées, c'est une pénéplaine.
3 - A L'ERE SECONDAIRE
La mer envahit de nouveau les Pyrénées. Elle transgresse la pénéplaine. Un nouveau cycle commence : dépôts, déformations, plissements et soulèvements qui fait apparaître au coeur de la chaîne les vieilles roches conservées de la première orogénèse hercynienne. Alors que, plus au Nord (à partir de Bedous) affleurent les roches déposées à l'Ere Secondaire, déformées et plissées elles aussi. C'est l'orogénèse alpine. L'érosion commence son oeuvre. Elle n'est pas encore terminée... Les grandes vallées comme la vallée d'Aspe se forment par l'encaissement de grandes rivières à la fin de l'Ere Tertiaire.
4 - HIER.... A L'ERE QUATERNAIRE
Le climat se refroidit, les glaciers s'installent dans les vallées et les creusent jusqu'à -13 000 ans environ. Le réchauffement progressif les fait fondre. Mais ils laissent des traces dans la vallée.
LE RELIEF DE LA VALLEE D'ASPE
Si l'on regarde la carte touristique au 1/25 000deg., feuille Aspe/Ossau, on s'aperçoit que la vallée d'Aspe est en fait une succession de défilés et secteurs plus évasés :
- vallée évasée au niveau d'Urdos
- défiléde la Cristalère et du Fort du Portalet
- défiléà l'aval du pont de l'Estanguet
- bassin de Bedous, très large.
Une carte géologique nous donne les éléments de solution :
- chaque défilécorrespond à des affleurements calcaires orientés Est-Ouest
- chaque "bassin" est installé dans des roches tendres.
L'explication ? Elémentaire !
Les rivières, les glaciers, les torrents sont des agents d'érosion qui ont tous un point commun : ils sont paresseux. Délaissant les matériaux résistants (calcaires), ils préfèrent travailler, creuser et déblayer les matériaux tendres. C'est ce qu'on appelle l'érosion différentielle.
L'orientation systématique Est-Ouest ? Elle résulte du mouvement de serrage des deux plaques lithosphériques, mouvement d'orientation Nord-Sud. Les roches sédimentaires prises entre ces deux énormes mâchoires se sont déformées, plissées, cassées selon des bandes allongées Ouest-Est.
Toute cette histoire se lit dans les versants et les falaises.
L'EXEMPLE DES CALCAIRES DE LA CRISTALERE ET DE LA MATURE
Un énorme pli en forme de voûte (un anticlinal) de calcaires d'âge primaire ; c'est un des restes de la première chaîne des Pyrénées (orogénèse hercynienne). Beaucoup plus tardivement, à la fin de l'Ere Tertiaire, les rivières se sont enfoncées profondément en dégageant par érosion différentielle (voir ci-dessus) les couches calcaires. Les gorges du Sescouésont sur le flanc de l'anticlinal ; les falaises de la Mâture représentent le dos des couches calcaires très redressées qui plongent vers le Sescoué.
On observe tout au long des dalles, des fissures de quelques centimètres à quelques mètres. Ce sont des cassures ou failles, généralement perpendiculaires ou obliques par rapport aux couches et qui sont autant de cicatrices. Elles témoignent de la puissance des mouvements qui ont écraséles roches lors de la naissance de la deuxième chaîne. Un exemple très démonstratif : la voie Lopo est située au croisement du dos d'une couche (parallèle au Sescoué) et d'une faille Nord-Sud (partie gauche de la voie).
Enfin, ce réseau de fractures et de joints stratigraphiques est exploitépar les eaux de pluies qui ruissellent sur les dalles. En s'infiltrant dans les fissures et en s'écoulant sur les dalles, elles dissolvent une partie du calcaire formant des cannelures parallèles, des petites marmites et des gouttes d'eau qui appartiennent à un micro relief karstique.
LE RELIEF DE LA DEUXIEME CHAINE PYRENEENNE
A la sortie de Bedous, au carrefour de la route qui mène au village d'Accous, on découvre un vaste panorama de la vallée de la Berthe.
A droite vers le Sud, les crêtes du Ronglet et du Pic d'Arapoup formés par de grandes dalles de calcaire qui plongent vers le Nord. Au centre, le synclinal du Pic de Bergons (2066 m) déversévers le Nord est composéde calcaires du Jurassique.
Entre les deux ensembles, une faille de chevauchement difficilement visible dans le paysage pour le "non initié" : un des grands accidents de la chaîne Pyrénéenne.
J.P. Tihay
* L'escalade en vallée d'Aspe ne se limite pas à nos
propos. Plus haut, il y a les Aiguilles d'Ansabère et le
Cirque de Lescun :
Guide OLLIVIER, Vallée d'Aspe
* Pour en savoir plus sur le Chemin de la Mâture :
Le Chemin de la Mâture par Eric CORNO, Ed. MJC d'Etsaut.
* On peut également se promener en Vallée d'Aspe
:
Promenades et randonnées par Louis LABORDE-BALEN et Alain
LECLERE.
* La faune et la flore y sont abondantes et variées :
Diverses plaquettes éditées par le Parc National.
Vous avez bien sûr compris que quelques écrits ou dessins de cet ouvrage ne sont que purs délires (et dieu fasse qu'ils le restent) ; ceci dit, toute remarque, critique (légère) ou suggestion, pourvu qu'elle soit poliment proférée et clairement étayée sera admise par les auteurs. Adresser à :
Première de couverture :
Erik Boileau en solo dans Vénus.
Photo Jean-Louis Hourcadette.
Deuxième de couverture :
Jeanne Rigal et Marc Gorioux dans Quatrième Epouse.
Photo Christian Ravier (Non ? , Si ! ).
Troisième de couverture :
Didier Bayens dans Silence.
Photo Christian Desbats.
(qui s'est fait sauter l'ongle en appuyant sur le
déclencheur).
Quatrième de couverture :
Bidoigt.
Photo Jean-Louis Hourcadette.